histoire
Je suis née le 11 février 1991 à Jérusalem en Israël. Mes parents étaient de confession juive.
Pour être tout-à-fait franche, je n'ai jamais compris pourquoi ils avaient renier leur nature de démon, ils n'ont jamais voulu s'expliquer. Ce que je sais, et je l'ai appris à l'âge de 10 ans, c'est qu'ils n'avaient jamais "activé" la transition car ils souhaitaient vivre heureux, normalement. Ils voulaient avoir des enfants puis mourir comme des humains. Je suppose qu'ils souhaitaient que leurs progénitures fassent de même.
Je suis leur fille aînée et, entre autre, la plus aimée et la plus chérit des enfants. Du moins, jusqu'à ce qu'ils décident d'avoir d'autres enfants, et ils n'ont pas tardé. En effet, un an après ma naissance arriva un petit garçon qui mourra un mois après. Trois ans après, ma mère mit au monde deux garçons, des jumeaux exacts. Étrangement, ils étaient blonds aux yeux bleus et pâle "comme mon grand-père" disaient mon père mais, à l'époque, je soupçonnais ma mère d'avoir trompé mon père. Mes parents leurs ont donné deux noms hébreu: Hidaï et Hiyèl.
Quand j'eus sept ans, ma mère donna à nouveau naissance à deux filles, encore deux jumelles plus ou moins exact. Comme mes frères, elles étaient blondes aux yeux bleus et pâles, de plus elles avaient elle aussi deux noms hebreu: Âmalia et Ârava. Dès lors, j'ai eu une période de doute concernant mon identité, je me suis sentis rejetée. Pour la première fois, je voyais mes parents différemment que comme des gens me ressemblant. Je voyais toujours ma mère avec ses cheveux et ses yeux bruns mais sa peau me semblait plus pâle..Et mon père, je ne voyais que maintenant ses cheveux blonds et ses yeux bleus. A la naissance de ces deux filles, même si leur physique n'était pas vraiment identifiable, j'ai eu comme une révélation.
Avec mes yeux et mes cheveux bruns ainsi que ma peau mâte, je ne ressemblais à personne de ma famille. Même si ma mère répétait à qui voulait bien l'entendre "elle ressemble à mon père, c'est son portrait craché", je ne la croyais pas. Je la haïssais pour ce qu'elle me faisait subir. A présent j'étais l’intrus, la bâtarde parmi ces avortons blonds. Pour une partie de jambe en l'air avec je ne sais quel abruti, elle avait gâché ma vie.
J'ai été une enfant qu'on peut qualifier de rebelle et d'emmerdante.
Il m'arrivait parfois d'espionner mes parents. Pourquoi? Pour les faire chier je suppose. En tout les cas, j'ai une fois était le témoin d'une grosse dispute entre eux et ma mère à dit quelque chose que je n'oublierais jamais: "Tu n'es pas comme moi, tu ne me comprendras jamais!". Alors cette phrase m'a hantée, en quoi était-il différent ? A l'époque je m'étais persuadé que c'était une différence au niveau du caractère mais maintenant je suis persuadé qu'il n'est pas comme nous, au niveau de la race. Alors qu'était-il ? Ca je l'ignore.
Quand j'étais à l'école, je racontais à mes amis que ma mère avait trompé mon père et que c'était pour cela que je ne ressemblais pas à mes frères et sœurs. Mais mes paroles se retournaient ensuite contre moi. Je ne puis compter le nombre d'"amis" m'ayant finalement laissé tombé car j'étais une enfant née hors mariage et que Dieu disaient que c'était mal. A l'époque, ce sont ces enfants que je haïssais. Maintenant, ce sont leurs parents car je sais qu'à cet âge, un enfant ne peut penser de lui même. Je sais que ce sont leurs parents qui leurs ont dit de ne plus m'adresser la parole, j'en suis certaine.
Je l'avoue volontiers, j'ai été malheureuse. Pour de bonnes raisons ? Je ne sais pas, mais je l'ai été. Je ne sais pas si j'ai pleuré, à vrai dire cela fait longtemps que j'essaie d'oublier ces moments de faiblesse.
Avec le temps, cette tristesse a finit par s'évaporer mais, même s'il en reste toujours quelques traces, la haine, elle, est toujours bel et bien là.
Je hais mon père. Je hais ma mère. Je hais le peuple d'Israël. Je pense même haïr mes frères et sœurs.
Non. En fait je ne sais pas.
Fut un temps où je les haïssais sévèrement mais j'ignore si ce sentiment est toujours présent.. A vrai dire, je pense confondre amour et haine et ce depuis longtemps. Peut-être me reste-t-il quelques bons sentiments pour eux? Cela fait tellement de temps que je ne les ais plus vu.. Tant mieux ? J'ignore ma réaction si j'en avais un devant moi.
A l'âge de 16 ans il m'est arrivé sûrement la plus belle chose de ma vie.
Il devait être cinq heure, je marchais afin de me rendre chez moi après une affreuse journée de cours dans un putain de lycée juif, et comme à mon habitude je baissais la tête de peur de croiser quelques.. connaissances. D'habitude, j'arrive à éviter les ennuis de par mon mutisme mais, cette fois-là, ça n'a pas marché. Deux filles, plus petites mais plus robuste que moi, m'avait reconnu et alors les insultes déguisaient en moqueries ont commencé : "Oh l'arabe!" , "C'est vrai que t'es une batarde?" , "Tes parents ne t'aimaient pas assez pour te donner un prenom hebreu?". Je me souviens exactement de la suite. J'ai attrapé au cou l'une d'entre elle et j'ai serré, le plus fort que je pouvais. L'autre criait "Maman! Papa! Aidez-moi!". J'ai lâché la première fille afin de faire taire l'autre mais, déjà, des bruits de pas se faisaient entendre. C'en était finit de moi. J'allais finir dans un asile ou même dans une prison pour mineur. Mais ce n'était pas des parents qui arrivaient, c'était un jeune homme qui paraissait avoir le même âge que moi. Sur le coup, je n'ai pas vraiment noté ses cheveux blonds et sa peau pâle, je ne voyais que ses yeux. Ils étaient bruns et son regard n'était pas le même que les gens de notre âge, il semblait plus mature. Il m'a observé un instant puis il a attrapé la deuxième fille. Il lui a brisé la nuque, tout simplement. Je ne savais pas quoi faire, je l'observais de haut en bas avec les yeux grands ouverts tel une enfant. Pourquoi avait il fait ça ? Je suppose que le premier réflexe que j'aurais dû avoir aurait été de prendre mes jambes à mon cou et de partir mais je ne l'ai pas fais. Je suis juste resté planté là comme une conne, à observer le cadavre gisant aux pieds du garçon. Je me suis retourné pour voir la fille que j'avais étranglé.
"Elle est morte" me dit le garçon
"Comment peux-tu en être sûr?""Je le sais, c'est tout."Je ne répondis rien.
"Il y a des empreintes ici, ils sauront que c'est toi" "Tu l'as fais toi aussi." "Mais moi, je ne fais que passer." Je pris peur alors.
"Je peux t'emmener avec moi." Je ne dis rien pendant un instant, trop abasourdi.
"Pourquoi?" "Ta famille va te renier, tu le sais. Si tu pars avec moi, tu seras aimé et tu ne croupiras pas en prison." J'hésitais, à vrai dire je ne voulais pas vraiment quitter ma famille et ma ville.
"Tu es une démone, ça aussi je le sais, et tu ne pourras jamais vivre ta vie pleinement si tu es entouré de ta famille. Ils ne te ressemblent pas, tu l'as bien vu." Je me redressais d'un coup, les larmes aux yeux mais je ne dis toujours rien. Alors, il haussa les épaules et commença à partir.
"Attends! Je viens!" Il s'arrêta alors et me sourit.
J'appris alors qu'il s'appelait Alexandre Byre et qu'il n'avait en aucun cas mon âge: il avait 2998 ans. Je le trouvais beau, très beau et il était charismatique. Il m'a appris beaucoup de chose, il était mon mentor. Quand j'eus 18 ans il devint roi et je passais "de l'autre côté". Pourquoi? Je voulais rester belle et puis ça a toujours son avantage de paraître jeune.
A l'époque, on était pas roi de tous les démons comme maintenant, c'était juste d'une ville ou d'une région. Il avait été nommé roi de l'Europe, ainsi nous avons dû déménagé à Paris. J'ai adoré cette ville: j'y ai rencontré des filles, j'y ai rencontré des garçons.. Ça a été des années de déboire et de luxure, toujours au côté d'Alexandre.
Seulement, quatre ans après ma transition, Alexandre m'annonça que nous partions pour Arkline. Je ne compris pas pourquoi et j'étais très énervé de ce déménagement soudain. Il me dit alors qu'il avait entendu des choses et que tout ça allait mal finir et que nous devions nous protéger. Arkline était déjà une belle cité elfique mais elle était bien plus petite de par l'invasion des humains. Ceux-ci était au courant de ce qui se trouvait là-bas mais ils laissaient couler, ils l'acceptaient.
Nous avons déménagé là-bas et Alexandre demanda à voir le roi, Jerk. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit mais quand il est revenu il m'a annoncé en souriant :
"Je suis roi et tu es mon vice-roi à présent"Alexandre ne m'a jamais abandonné, il est toujours resté prés de moi, me rassurant quand il fallait et me bousculant quand j'en avais besoin. Il est mes deux parents, il est mes frères et sœurs et il est mes amis.. Je n'ai besoin de personne d'autres que lui. Il me fait confiance et je lui fais confiance.
[Alyx est toujours sous le charme de Alexandre. Il peut la manipuler tant qu'il veut, elle n'a jamais émis de résistance. Elle semble amoureuse de lui mais il essaie de ne pas le voir même si il en profite parfois. Malgré tout, il a vraiment de l'affection pour elle, mais peut-être pas comme elle le souhaite.]